Avec la hausse du carburant, le prix du poisson en baisse et sans aide, les pêcheurs ne peuvent pas rester à flots! Il faut changer la politique de l’UE et celle du gouvernement! Vivement le 9 juin! #Europeennes2024
Avec la hausse du carburant, le prix du poisson en baisse et sans aide, les pêcheurs ne peuvent pas rester à flots! Il faut changer la politique de l’UE et celle du gouvernement! Vivement le 9 juin! #Europeennes2024
En pleine explosion du prix des carburants, et à la veille des Assises de la Pêche et de la Mer ce jeudi à Nice, le secrétaire d’État à la Mer, Hervé Berville, vient de confirmer l’arrêt du soutien financier pour l’achat du gazole « concédé » aux pêcheurs en mars. Il cessera le 15 octobre.
C’est une véritable catastrophe pour l’ensemble de notre filière pêche. Et l’expression d’un mépris extrême.
Le carburant qui représentait 25% des coûts fixes est désormais à près de 40%.
C’est toute la filière pêche que l’on condamne !
Cette situation dramatique n’est pas le fait du hasard ou de la fatalité : elle procède des choix et décisions de l’Union européenne, de la Commission et de ce gouvernement hors-sol et soumis.
Invariablement, M. Macron et Mme Von der Leyen font payer aux Français les erreurs économiques, énergétiques et écologiques dans lesquelles ils ont fourvoyé notre pays.
Contre le saccage de notre pêche, garante d’une économie réelle et de notre autonomie alimentaire, le souverainisme, le localisme et le patriotisme doivent être au cœur de nos préoccupations et de ceux qui nous dirigent encore aujourd’hui !
Le dispositif d’aide doit non seulement être assumé et prolongé, mais augmenté afin de protéger notre souveraineté alimentaire.
Question écrite à la Commission européenne
Le Règlement FEAMPA (2021-2027)[1] prévoit des aides à la remotorisation des navires de pêche, à condition qu’une étude comparative soit en mesure d’attester que le nouveau moteur rejette 20% de CO2 en moins ou consomme 20% de carburant en moins que l’ancien moteur.
Mais les études délivrées par les cabinets d’expert semblent démontrer qu’en utilisant des combustibles classiques de type DO, il n’existe aucun moteur actuellement sur le marché capable de consommer 20% de moins de combustible ou d’émettre 20% de moins de CO2 pour une puissance égale dans le domaine spécifique de la pêche maritime professionnelle.
La seule solution pour que le nouveau moteur corresponde aux standards attendus serait d’utiliser un carburant « bio » de type HVO 100.
Cependant, il s’agit d’un carburant cher et absent de la plupart des ports littoraux. Il apparaîtrait donc que les conditions d’éligibilité aux subventions pour la remotorisation des navires de pêche soient des conditions tout bonnement impossibles à tenir.
La Commission s’engage-t-elle à proposer une révision des règles d’accessibilité au FEAMPA , notamment son article 18, pour des règles claires et atteignables pour les acteurs de la filière ?
[1] RÈGLEMENT (UE) 2021/1139 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 7 juillet 2021 instituant le Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture et modifiant le règlement (UE) 2017/1004. Article 18 : « Remplacement ou modernisation d’un moteur principal ou auxiliaire »
Premier armement de pêche français, la SCApêche (Les Mousquetaires) a sollicité auprès de l’État le « Plan d’Accompagnement Individualisé » (PAI) pour financer la destruction de 7 de ses 22 navires les moins rentables par les dispositions de l’Accord de coopération signé entre le Royaume-Uni et l’Union européenne en 2020.
Nom officiel du grand plan de sortie de flotte français post-Brexit, le PAI est alimenté par la réserve européenne d’ajustement au Brexit dont la vocation est de corriger les incidences négatives du Brexit sur la vie économique de l’UE afin d’assurer l’avenir des filières impactées. Or, c’est malheureusement l’inverse qui se produit pour la filière française de la pêche, qui subit la double peine du fait :
– d’un accord négocié à son désavantage par la Commission européenne ;
– de fonds publics pensés davantage pour les sorties de flottes plutôt que pour la relève et nos jeunes pêcheurs.
La SCApêche met ainsi fin à une vingtaine d’emplois de pêcheurs, et par répercussion, à un nombre d’emplois à terre cinq fois supérieur. Dans le même temps, la réduction de 25% des quotas de pêche dans les eaux britanniques poussera ses gros chalutiers toujours en activité à se replier sur la bande côtière. Ils empièteront d’autant plus sur l’espace naturel des navires de pêche artisanale que ces gros chalutiers bénéficieront d’une augmentation de quotas en récupérant ceux des navires cassés.
La logique ainsi défendue par Bruxelles et le Gouvernement tend à accélérer la concentration des moyens et des ressources dans les filets de quelques-uns, notamment des méga-armements aux mains des multinationales.
Les élus du Rassemblement national et d’Identité et Démocratie dénoncent le PAI gouvernemental qui, ainsi que l’avaient prévu les négociateurs européens de l’Accord du Brexit, est pensé au service d’un modèle de pêche darwinien exclusivement au bénéfice des plus gros et au détriment de la relève. Les autorités nationales et européennes doivent au contraire défendre une diversité des modèles de pêche pour assurer un meilleur équilibre de la ressource et notre souveraineté alimentaire.