Brexit : Défendons nos Pêcheurs !

Communiqué de presse de France Jamet,

Député français au Parlement européen, membre de la commission pêche

Brexit : défendons nos pêcheurs !

Deux ans après l’aboutissement des laborieuses négociations du Brexit, c’est avec la complicité du gouvernement français que Bruxelles organise la disparition de notre pêche artisanale et de nos ports.

En effet, la préfecture du Finistère envisage d’ouvrir en catimini les criées bretonnes au poisson pêché par les navires britanniques.

La filière française sera d’autant plus fragilisée puisque le prix des produits du Royaume-Uni est deux à trois fois moins cher que celui proposé par nos pêcheurs bretons[1].

Parallèlement, au lieu de se battre pour soutenir la pérennité de la filière, le Gouvernement français préfère sortir le chéquier pour financer la casse des navires de pêche ne pouvant pas supporter le choc. Quatre-vingt-dix bateaux hauturiers seront ainsi détruits, dont une trentaine dans le département du Finistère.

C’est au Guilvinec, premier port de pêche artisanal français, que le coup le plus fatal est porté, avec une perte estimée de 20% des apports de poissons à la criée, 125 marins au chômage et 800 emplois indirects touchés, du mareyeur au mécanicien bateau.

Afin que nos artisans-pêcheurs ne disparaissent pas, il est urgent d’engager une politique de patriotisme économique, d’encouragement de la consommation locale, de baisse des taxes sur l’énergie.

Nous devons privilégier en tout premier lieu les nôtres avant les autres.
Le protectionnisme économique est un humanisme.

[1] Dans la mesure où les Britanniques ne sont pas obligés d’adhérer à des organisations de producteurs, à l’inverse de nos compatriotes.

Pêche à L’anguille : la Commission Européenne doit revoir sa Position

Communiqué de presse de France Jamet, membre de la commission pêche du Parlement européen


Du 11 au 13 décembre prochains, le Conseil Pêche de l’Union européenne se réunira pour décider de la fixation des quotas de poissons pour l’année 2023. Alors que l’an dernier à la même période, la Commission européenne avait décidé d’une baisse drastique et soudaine d’un tiers sur les quotas de sole dans le Golfe de Gascogne, voilà qu’elle a pour objectif de s’attaquer cette année aux pêcheurs d’anguilles et de civelles en étendant de 3 à 6 mois la période d’interdiction de la pêche sur ces espèces. Cette période couvrant la principale période de migration de ces espèces, la décision défendue par la Commission européenne signerait de facto l’arrêt de mort de cette pêcherie traditionnelle.

Plus de 500 pêcheurs français en Méditerranée et en Atlantique seraient touchés par cette restriction, particulièrement dans les Pays-de-la-Loire (un quart du chiffre d’affaires de presque la moitié des entreprises de pêche de la région), mais aussi en Occitanie, sans possibilité de report sur d’autres espèces ni compensation financière.

Les professionnels du secteur déplorent que la Commission européenne préfère, une fois encore, les attaquer plutôt que de prendre à bras-le-corps les effets de la pêche illégale et des activités humaines autres que la pêche, qui créent de la pollution d’origine terrestre et des obstacles à la migration des poissons.

Se tenant aux côtés des pêcheurs à l’anguille, les élus du Rassemblement national au Parlement européen demandent à la Commission européenne de revoir sa position devant le Conseil Pêche 2023.

Fermeture de zones à la pêche de fond en Atlantique : quels Impacts Socio-économiques ?

Question écrite de France Jamet, membre de la commission pêche du Parlement européen, à la Commission


Le règlement d’exécution (UE) 2022/1614 de la Commission du 15 septembre 2022 dresse une liste de 87 zones susceptibles d’abriter des écosystèmes marins vulnérables, sur une surface totale de 16 000 km² le long de la façade atlantique des pays de l’Union. Le règlement interdit leur accès à tout engin de pêche de fond à partir du 9 octobre 2022.

Cette décision européenne aura des répercussions socio-économiques lourdes sur les pêcheurs qui fréquentent ces zones ainsi que sur la vie des littoraux qui dépendent de ces pêcheurs, comme la Bretagne en France ou encore la Galice en Espagne.

  • La Commission a-t-elle réalisé une analyse d’impact socio-économique sur les secteurs professionnels des États membres concernés? Si oui, quels en sont les résultats?
  • De quand datent les avis scientifiques sur lesquels la Commission s’est appuyée pour délimiter les zones?
  • Pourquoi la Commission impose-t-elle la même interdiction à certains engins de pêche (comme les palangres et les casiers) pourtant beaucoup plus sélectifs que d’autres et qui répondent aux objectifs de durabilité de l’Union?

Senne Démersale : les Pêcheurs trahis par E. Macron au profit de la pêche Industrielle Néerlandaise

Communiqué de presse de France Jamet, membre de la commission pêche du Parlement européen


Le trilogue européen qui s’est tenu ce jeudi 29 septembre au sujet du régime d’accès aux eaux de l’Union a révélé au grand jour une trahison de la part du Gouvernement français par son refus de soutenir l’interdiction de la senne démersale dans la Manche. Cette technique destructrice est régulièrement dénoncée par nos pêcheurs français mais pratiquée par les néerlandais.

Passée à une voix près (dont je m’honore) en commission Pêche du Parlement européen, la modification de l’article 5 du règlement Politique Commune des Pêches devait permettre à la France d’interdire l’accès de ses eaux territoriales en Manche aux senneurs sous pavillon néerlandais et belge. Cette modification a été rejetée, y compris par la France elle-même, au fallacieux prétexte qu’elle serait « discriminatoire » !

On savait le lobby de la pêche industrielle néerlandaise influent auprès de la Commission européenne, on découvre qu’il est aussi auprès du Gouvernement de Monsieur Macron. Le président de la République, et son secrétaire d’État à la mer Hervé Berville, sont directement responsables des faillites des pêcheurs côtiers des Hauts-de-France et de Normandie, dont les méthodes de pêche, artisanales mais durables et vertueuses, les empêchent de rivaliser avec des navires-usines de 30 mètres de long.

Les élus du Rassemblement National à Bruxelles et à Paris dénoncent le cynisme honteux du Gouvernement français, qui ne proposera, comme seule porte de sortie, que de nouveaux plans de sortie de flotte pour déchirer des navires d’entreprises familiales qui ont déjà payé un très lourd tribut avec les négociations ratées du Brexit, la crise du Covid et l’explosion des prix du carburant.