Le 6 décembre 2018
Le rapport de mise en œuvre du pilier commercial de l’accord d’association entre l’Union européenne l’Amérique centrale débattu en Commission fait totalement abstraction que cet énième accord commercial est une véritable porte ouverte pour les produits alimentaires les plus contestables en provenance du continent américain.
C’est par le Guatemala, Belize, le Honduras, le Salvador, le Nicaragua, le Costa Rica et Panama, véritables colonies économiques et politiques des Etats-Unis, que transiteront bientôt vers l’Union européenne les productions les plus transgéniques de l’hyper agro-industrie, au mépris du plus élémentaire principe de précaution.
C’est par le Nicaragua, que sont véhiculées les semences OGM de Monsanto, y compris via l’aide alimentaire ; c’est encore du Nicaragua que le Mexicain SuKarne, la 5e plus grande entreprise de conditionnement de viande bovine en Amérique du Nord, entend écouler plus de 170.000 t. par an de « bidoche » transformée (antibiotiques et OGM compris) en direction de l’UE ; c’est par le Panama que, depuis 2017, des lots de saumons transgéniques (Saumonstre) d’AquaBounty sont écoulés dans le plus grand secret, aujourd’hui sur le marché canadien, demain en direction des pays de l’UE.
Ces accords s’ajoutent à ceux, déjà en cours ou en négociations avec le Canada (CETA), le Mexique, les pays du Mercosur, qui mettent en grand danger l’avenir de nos filières agricoles et notre sécurité sanitaire et alimentaire.
La frénésie libre-échangiste de la Commission européenne nous menace un peu plus chaque jour et doit être stoppée.
En 2019, nous le ferons !