Le 1er mars 2019
Bradé par Macron, du temps où il résidait à Bercy, l’aéroport de Toulouse-Blagnac (3ème aéroport régional de France) «offert » au groupe chinois Casil Europe, est un des symboles du renoncement à l’intérêt national au profit des multinationales.
Actionnaire à 49,99% de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, le groupe chinois s’apprête à revendre ses parts à un tarif 60% plus élevé que son prix d’achat il y a 4 ans. C’est une véritable escroquerie dont sont victimes les contribuables, avec la complicité du Gouvernement et la passivité des collectivités. Après avoir vidé l’actif de l’aéroport dès l’acquisition de leurs parts, les actionnaires chinois vont à nouveau profiter d’une plus-value de plus de 192 millions d’euros.
Selon Casil Europe, cette plus-value serait justifiée par l’augmentation de la fréquentation, depuis leur rachat. Cette argutie ne tient pas : ce trafic en hausse s’explique en fait par l’arrivée de compagnies low-cost comme Ryanair*, négociée avant l’entrée dans le capital du consortium chinois et largement subventionnée par les collectivités, notamment la Région Occitanie présidée par Mme Delga.
Nous avions dénoncé en son temps et annoncé cette trahison des intérêts stratégiques français et ses dérives. Nous étions les seuls, une fois de plus, à refuser de dilapider et brader les ressources de l’économie régionale et nos infrastructures stratégiques qui servent à enrichir des prédateurs financiers étrangers sur le dos des contribuables.
De nouveaux candidats ont montré ces derniers jours leur intérêt pour racheter les parts de Casil Europe dont un autre groupe chinois ferait partie… Face à cette nouvelle menace, notre devoir est d’alerter les français.
Nous ne laisserons pas faire.
* La part du low-cost dans le trafic de la plate-forme est de 46,1%.