Le 12 novembre 2018
Lundi dernier en Commission, a été voté l’adhésion du Samoa à l’accord de partenariat intérimaire entre la Communauté européenne, d’une part, et les États du Pacifique, d’autre part.
Si la Commission européenne considère cet accord comme mineur, les conséquences d’un tel texte avec ce petit archipel du Pacifique peuvent être catastrophiques.
En effet, il n’est prévu AUCUN contingent d’importation pour les Samoa, donc aucune limite de quantité pour les produits importés. Or, le Samoa, de par sa situation géographique et son histoire, est une porte ouverte pour les exportations de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie.
Sans prendre la pleine mesure de ce qui pourrait arriver sur le sol européen dès à présent, ni les conséquences directes sur nos filières agricoles, les responsables européens permettent ainsi à la Nouvelle-Zélande et à l’Australie de profiter de cette faille pour faire transiter et ainsi inonder le marché européen de leurs produits.
Déjà signataires d’Accords de libre échanges inquiétants pour les filières agricoles des pays membres de l’UE et gros exportateurs de bovins, d’ovins, de lait en poudre, ces deux pays sont les premiers partenaires commerciaux du Samoa.
Cette éventualité préoccupante ne semble n’avoir pas même été imaginée par la Commission.
Deux choses l’une : soit les responsables de cette Commission sont d’une naïveté coupable, auquel cas ils ne sont pas compétents pour gérer les affaires européennes au bénéfice des intérêts des pays membres ; soit tout cela est fait sciemment et nous montre, une fois de plus, que l’Union européenne est actuellement dirigée par des groupes d’intérêts industriels et financiers qui agissent dans l’ombre, plutôt que par les représentants des peuples des pays membres.
Dans chacune de ces hypothèses, ils doivent savoir que leur fin est bientôt proche, car en 2019, nous arrivons !