* Source Midi Libre du 30.12.2014
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L’engagement des jeunes en Politique, Rencontre avec Audrey Lledo, jeune Conseillère Municipale
22/10/2014 – 10h00 Montpellier (Lengadoc-info.com)
Étudiante en psychologie et militante au Front National, Audrey Lledo est, à 19 ans, l’une des plus jeunes conseillères municipales de Montpellier. Lengadoc Info est allé à sa rencontre pour l’interviewer sur l’engagement en politique chez les jeunes.
Bonjour Audrey Lledo, comment fait-on aujourd’hui pour s’engager en politique à votre âge ?
Selon moi, il faut qu’on s’engage quel que soit son âge. On prend tous les partis, on lit les programmes, on regarde l’histoire des partis et on choisit celui dans lequel on se reconnaît le plus, pour ma part c’était le Front National. C’est ce que j’ai fait, je suis allé à la permanence de campagne de France Jamet pendant les municipales, j’ai proposé mon aide juste pour tracter. Je ne voulais pas forcément être sur le devant. Puis finalement, de fil en aiguille, j’ai rencontré du monde, j’ai découvert France Jamet avec qui je me suis très bien entendue. Elle m’a demandé si je voulais être sur sa liste, j’ai accepté tout de suite parce que je sentais que c’était le moment pour moi de m’engager, que je ressentais le besoin d’exprimer mon patriotisme.
Comment vit-on au quotidien le fait d’être à 19 ans conseillère municipale d’une ville de plus de 250 000 habitants ?
Et bien bizarrement, ça ne change pas trop la vie. Certes je connais plus de choses, je peux m’investir pour les Montpelliérains, pour ma ville. Aujourd’hui, être dans les coulisses de la ville me permet d’apprendre beaucoup de choses, des choses que les Montpelliérains ne savent pas forcément et c’est aussi mon rôle de montrer aux jeunes ce qui se passe durant les conseils.
Quels sont vos relations avec les autres élus du conseil municipal, y compris ceux des autres partis politiques ?
Je pense qu’il y en a certains qui aimeraient bien m’avoir dans leur écurie. Plus sérieusement, ce n’est pas trop conflictuel, on se met en-dehors des conflits. L’avantage avec notre groupe c’est que l’on n’est que trois donc il n’y a pas trop de place pour les tensions. Après c’est vrai que je n’ai pas été prise très au sérieux au début. Durant les premiers conseils je ne disais rien parce que je n’osais pas vraiment. La première fois que j’ai pris la parole on m’a regardé avec étonnement, les gens devaient penser « mais qu’est ce qu’elle dit cette petite fille toute gentille». Mais finalement, on a vu que je sortais vite les crocs et désormais on vient souvent me féliciter après mes interventions.
Quels sont vos ambitions politiques pour l’avenir, notamment avec les élections départementales et régionales qui auront lieu l’année prochaine ?
J’aurais beaucoup voulu me présenter aux départementales, on me l’a d’ailleurs proposé. Pour l’instant je n’ai pas encore donné de réponse parce que je dois me concentrer sur mes études, ma fonction d’élue et j’ai également un autre travail à côté. C’est compliqué de m’engager sur une nouvelle campagne, y participer pourquoi pas, mais en tête de liste c’est beaucoup plus délicat.
Comment votre famille voit votre engagement ?
C’est mitigé, dans ma famille proche j’ai mes supporters, à commencer par ma mère. Après, dans ma famille plus éloigné c’est plus compliqué, je suis issu d’une famille Pied-Noir où les idées reçues sur le Front National sont assez répandues. Mais dans l’ensemble, ils ont une certaine fierté de voir que la petite « jeunette » soit engagée en politique et qu’elle réussisse.
Le mot de la fin pour les jeunes qui voudraient s’engager en politique ?
C’est un pas qui peut paraître difficile à franchir, on pense que parce qu’on est jeune, on n’est pas pris au sérieux. Ce n’est pas vrai, quand on a des idées, ils faut les porter. Parce que c’est ça aussi être citoyen, je le vois dans les meetings, on voit des jeunes qui parlent et qui ont des discours d’adulte. Pour moi c’est nécessaire, c’est un droit de s’engager mais c’est surtout un devoir. Parce qu’on est citoyen, on a un beau pays et il faut le défendre. Aujourd’hui on a un pays qui a beaucoup de problèmes que ce soit économiques ou sociaux et je pense que c’est nous, la nouvelle génération, qui pouvons sauver ce pays, régler ou au moins essayer de régler les problèmes de la France. Que l’on s’engage au Front National ou ailleurs.
Photo : DR
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